Flux de trésorerie

Pourquoi un tableau des flux de trésorerie ?

Comment fonctionne un tableau des flux de trésorerie ?

Exigences légales

Tableau des flux de trésorerie (méthode indirecte)

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Pourquoi un tableau des flux de trésorerie ?

D’où vient l’argent, comment est-il dépensé, quand est-il disponible, quand en manque-t-il et pour quel montant ?

Le tableau des flux de trésorerie est nécessaire parce qu’il montre d’où vient l’argent et comment il est dépensé, quand il est disponible et quand il en manque et pour quel montant … Il est d’autant plus nécessaire lorsqu’il est établi dans le cadre d’un budget (prévisionnel) afin de négocier un crédit d’exploitation avec la banque par exemple (quand et combien), ou pour anticiper un excédent (temporaire ou à long terme) de liquidités issues de l’exploitation. Le tableau des flux de trésorerie se traduit par cashflow statement en anglais abrégé cashflow.

Bénéfice n’est pas égal à trésorerie, perte n’est pas égal à absence de trésorerie …

Confondre la trésorerie disponible avec le résultat (tiré du compte de résultat, une perte ou un bénéfice) peut entraîner des décisions qui mettent en péril l’avenir de la société. Un bénéfice ne signifie pas qu’il est disponible si les clients payent à 120 jours et que les fournisseurs sont payés à 15 jours. Inversement, une perte ne signifie pas que la trésorerie est négative si les clients payent à 15 jours et que les fournisseurs sont payés à 120 jours … Il s’agit d’un exemple simple, et bien d’autres facteurs influencent l’état de la trésorerie. Il y a aussi des mouvements comptables qui peuvent affecter fortement le résultat sans conséquences pour la trésorerie : une réévaluation/dévaluation de stock , une provision pour litige d’une livraison facturée à un client, etc.

Comment fonctionne un tableau des flux de trésorerie ?

La trésorerie est constituée des avoirs en caisse, banque, poste, etc., toute valeur disponible immédiatement du groupe de comptes 100 Liquidités du plan comptable suisse PME. Le tableau des flux de trésorerie montre les flux de trésorerie créés ou consommés par les opérations d’exploitation, d’investissement et de financement. La somme de ces flux doit être égale à la différence entre les liquidités de départ et d’arrivée.

Illustration :

  • Trésorerie bilan d’ouverture année N (= Bilan de clôture année N-1) : 100
  • Trésorerie bilan de clôture année N  : 120
  • => Variation de la trésorerie pour la période (ici 1 an) : +20
  • Flux d’exploitation : +40
  • Flux d’investissement : -30
  • Flux de financement : +10
  • => Somme des flux de trésorerie : +20

Les flux de trésorerie en résumé (les groupes numérotés correspondent à ceux du plan comptable suisse PME) :

  • Exploitation, somme des éléments suivants :
    • Résultat N (bénéfice/perte)
    • Variations de l’actif circulant N<>N-1 (groupes 106, 110, 114, 120, 130)
    • Variations des dettes non financières à court et long terme N<>N-1 (groupes 200, 220, 230, 250, 260)
  • Investissement, somme des éléments suivants :
    • Variations de l’actif immobilisé (groupes 140, 148, 150, 160, 170, 180)
  • Financement, somme des éléments suivants :
    • Variations des dettes financières à court et long terme (groupes 210 et 240)
    • Variations du capital (groupe 280)
    • Variations des réserves (groupe 290), à l’exception du Résultat N qui est déjà pris en compte dans Exploitation (ci-dessus)

Finalement :

  • 100 Liquidités de clôture (N) – 100 Liquidités d’ouverture (N-1) = Somme des variation N<>N-1 des tous les autres postes du bilan.

Exigences légales

C’est le Code des Obligations (CO), titre trente-deuxième, De la comptabilité commerciale et de la présentation des comptes (art. 957 à 963) qui détermine les obligations des PME en matière de comptabilité. Seules les sociétés que la loi soumet au contrôle ordinaire ont l’obligation d’intégrer un tableau de flux de trésorerie dans leur rapport de gestion. Le contrôle ordinaire est un contrôle des comptes exécuté par un réviseur agréé (qui satisfait aux exigences légales lui permettant d’exercer en tant que tel). La loi soumet au contrôle ordinaire toute société qui remplit deux des trois conditions suivantes pendant deux années (exercices) consécutives :

  • Chiffre d’affaire supérieur à CHF 40 000 000
  • Somme du bilan (total de l’actif ou du passif, normalement équivalent) supérieur à CHF 20 000 000
  • Nombre de postes de travail équivalent plein temps supérieur à 250

Dans les faits, de nombreuses banques exigent aujourd’hui systématiquement un cashflow prévisionnel des sociétés sollicitant un financement, quelle que soit leur chiffre d’affaire, la somme de leur bilan ou leur nombre de collaborateurs.

Pour le surplus, le CO (art. 961b) précise simplement que le tableau des flux de trésorerie doit présenter séparément les flux :

  • d’exploitation
  • d’investissement
  • de financement

Tableau des flux de trésorerie (méthode indirecte) et explication détaillée des flux de trésorerie

Ce Tableau des flux de trésorerie est basé sur le plan comptable suisse PME. La méthode indirecte (à partir du résultat tiré du compte de résultat) est très répandue. Il existe une méthode directe et d’autres présentations. Un Tableau de calcul des flux de trésorerie (méthode indirecte), Excel 2016 et 97-2003 peut être téléchargé sur la page Boîte à outils. Ce tableau calcule automatiquement les flux d’exploitation, d’investissement et de financement, ainsi que la variation de la trésorerie, ceci à partir d’un compte de résultat et d’un bilan de deux années successives (N et N-1). Les différentes positions du compte de résultat et du bilan contiennent des valeurs fictives qui peuvent être remplacées.

 

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